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[Série] Maroc, Cameroun, Côte d’Ivoire… Ces rois du business en Afrique.Souvent sans faire de vagues, ces acteurs africa...
31/08/2022

[Série] Maroc, Cameroun, Côte d’Ivoire… Ces rois du business en Afrique.
Souvent sans faire de vagues, ces acteurs africains de l’économie dominent aisément leur secteur, au niveau local, régional ou panafricain. Jeune Afrique a choisi de braquer ses projecteurs sur cinq entreprises qui, dans leur spécialité, sont des succès.
« Nous avons inversé la tendance sur des produits qui étaient importés à 80 % », clame Hayssam el Jammal, l’industriel à la tête de Prometal. Aussi baptisée « reine de l’acier » au Cameroun, l’entreprise est un exemple parmi de nombreux autres de ces réussites dont l’Afrique a le secret. Si, comme Prometal, le volailler marocain Zalar, contrôlé par la famille Chaouni, a renversé la tendance et produit localement, Prosuma, lui, a su bousculer la concurrence internationale et s’imposer sur son propre territoire comme le distributeur qui, en Côte d’Ivoire, résiste face aux géants Auchan et Carrefour.
Discrètement, Astral Aviation s’est pour sa part emparé d’un marché de niche pour parvenir au sommet du transport aérien par cargos. Quant à la start-up tunisienne Instadeep, elle s’est offert en quelques années une place de choix dans le club restreint des entreprises de l’intelligence artificielle (IA) et du learning machine…
Un marché de 1,2 milliard d’individus
Avec un marché de 1,2 milliard d’individus et la plus grande zone de libre-échange au monde (Zlecaf), le continent s’engage dans une voie de développement radicalement nouvelle qui repose sur le potentiel de ses ressources humaines, entrepreneuriales et naturelles. Si, comme le prédit la Banque mondiale, l’activité économique en Afrique subsaharienne – notamment – devrait croître de 3,9 % en 2023 et de 4,2 % en 2024, tandis que la demande mondiale pourrait se redresser dès l’an prochain après dissipation de la plupart des chocs subis par l’économie, les entreprises africaines ont une carte à jouer.
Qu’il s’agisse de PME ou de grands groupes incontournables sur leurs segments de marché respectifs, dans leur pays ou leur région, Jeune Afrique dresse le portrait – à travers cinq exemples significatifs – d’une économie en plein boom.

Le Fonds monétaire arabe table sur un net ralentissement de l’économie marocaineL’organisation arabe régionale s’attend ...
25/08/2022

Le Fonds monétaire arabe table sur un net ralentissement de l’économie marocaine

L’organisation arabe régionale s’attend à une croissance de 1% en 2022 contre 4% en 2023
L’économie marocaine devrait enregistrer un net ralentissement de sa croissance au terme de l’année en cours, selon les nouvelles projections du Fonds monétaire arabe (AMF).

Dans la dix-septième édition de son rapport sur les perspectives de croissance économique des pays arabes, l’organisation arabe régionale table ainsi sur une croissance économique de seulement 1% en 2022 contre une moyenne régionale de 5,4%.

Ainsi, et après analyse des données recueillies par le Fonds, tout porte à croire que le Maroc afficherait la plus faible croissance de la région au terme de cette année finissante.

Dans ses nouvelles projections, rendues publiques récemment, le Fonds monétaire arabe annonce toutefois que la croissance de l’économie nationale devrait repartir en 2023.

En effet, selon les experts de cette organisation fondée en 1976 mais dont les premières opérations n’ont débuté qu’un an plus t**d, l’économie marocaine devrait rebondir à 4% l’année prochaine.

Comme on s’en doutait, les projections du Fonds monétaire arabe dont la mission est de jeter les bases monétaires de l'intégration économique arabe et d'accélérer le processus de développement économique dans tous les pays arabes, rejoignent une tendance observée ces trois derniers mois et relevées à diverses occasions par d’autres institutions, internationales et nationales.

A commencer par la Banque mondiale qui a annoncé, dans son «Rapport de suivi de la situation économique au Maroc : La reprise économique tourne à sec» que l’économie nationale connaîtrait un net ralentissent à 1,3% en 2022, sous l'effet de la sécheresse et de la hausse des prix des produits de base.

Selon les estimations de l’institution internationale, «l'économie accusera un net ralentissement en 2022, avec un taux de croissance prévu de 1,3% en 2022, contre 7,9% en 2021».

Confirmant également le ralentissement de l’économie nationale, le Haut-commissariat au plan (HCP) a pour sa part souligné que la croissance économique progresserait de 1,3% en 2022 contre 7,8% en 2021, avant de rebondir à 3,7% en 2023.

«Tenant compte d’une progression de 2,2% des impôts et taxes sur les produits nets de subventions, la croissance économique nationale devrait afficher un net ralentissement de 1,3% par rapport à 7,9% enregistré en 2021», a estimé l’organisme public lors d’une rencontre tenue au cours de ce mois de juillet à Rabat.

Après le rebond remarquable de 7,9% enregistré en 2021, «la croissance de l’économie nationale devrait ralentir à 1% cette année puis s’accélérer à 4% en 2023», avait affirmé Bank Al-Maghrib à l’issue de la deuxième réunion trimestrielle de l’année 2022 tenue en juin à Rabat.

Selon la Banque centrale, l’économie du pays devrait connaître cette année une forte décélération conjuguée à une exacerbation des pressions inflationnistes.

Pour 2023, pas plus t**d qu’en juillet dernier, le Centre marocain de conjoncture (CMC) a annoncé dans sa publication mensuelle «Maroc conjoncture» (N°348) que le taux de croissance de l'économie nationale devrait s’établir à 5,4%.

Dans un spécial intitulé «La croissance économique : Contraintes et capacités de résilience», l’observatoire privé a également prévenu que «l’année 2023 serait un exercice foncièrement singulier entouré de fortes zones d'ombre et d'incertitudes à un tel point qu'un grand nombre de difficultés se sont mises au travers de l'anticipation de ses performances macro-économiques».

Au cours du même mois, le gouvernement a annoncé qu’il tablait sur une croissance économique à 4,5% en 2023 contre 1,5% pour 2022.

Devant la commission des finances et du développement économique à la Chambre des représentants, la ministre de l'Economie et des Finances, Nadia Fettah, a indiqué que «ces prévisions sont basées sur les hypothèses d'une récolte céréalière de 75 millions de quintaux (Mqx) en 2023, d'un repli du prix du gaz butane à 700 dollars/tonne et d'une baisse du cours du pétrole à 93 dollars/baril et, par conséquent, le retour du taux d'inflation à 2%», a rapporté la MAP.

Automobile : au Maroc, une transition vers l’électrique à marche forcée.Le royaume multiplie les projets pour profiter d...
25/08/2022

Automobile : au Maroc, une transition vers l’électrique à marche forcée.
Le royaume multiplie les projets pour profiter de l’essor des voitures « écologiques » en Europe, son principal marché. Au niveau local, les ventes de véhicules électriques connaissent un net bond, mais restent négligeables, faute d’infrastructures et d’incitations des autorités marocaines.
Au moment où l’industrie automobile mondiale est en plein virage vers l’électrique, le royaume tente d’ores et déjà de se positionner comme futur hub régional. « Le Maroc a une capacité totale de production de 700 000 voitures, dont une partie conçue pour être en mesure de faire assez facilement la transition vers l’électrique », explique à Jeune Afrique le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour.

Ce virage est d’autant plus nécessaire que l’Europe, vers lequel le pays exporte 90 % de ses véhicules, a adopté l’année dernière une nouvelle réglementation pour mettre fin à la vente de voitures thermiques neuves dès 2035. « C’est un grand défi pour l’industrie automobile marocaine, mais nous disposons d’une visibilité assez longue jusqu’à cette échéance », estime Mohamed Ouzif, consultant en automobile et administrateur de l’Association marocaine pour l’industrie et la construction automobile (Amica).

« La reprise économique au Maroc tourne à sec » selon la Banque Mondiale.D’après le rapport de suivi[1], que vient de pu...
24/08/2022

« La reprise économique au Maroc tourne à sec » selon la Banque Mondiale.
D’après le rapport de suivi[1], que vient de publier la Banque Mondiale (BM) sur l’économie marocaine, le Maroc subit l’impact d’une campagne agricole exceptionnellement sec qui l’oblige à importer des volumes plus importants de céréales à des prix sensiblement plus élevés, en raison de la conjoncture internationale. Dans ce contexte très défavorable, l’économie pourrait décélérer fortement en 2022 avec un taux de croissance de 1,3% en 2022.

Après la contraction de l’économie marocaine de 7,1% au cours de la 1ère année de la pandémie, les données des comptes nationaux révèlent que le PIB réel a enregistré une expansion de 7,9% en 2021. Avec ce niveau, le Maroc a surpassé ses pairs régionaux et récupéré les pertes de production subies au début de la pandémie.

Cette reprise a été soutenue par la bonne performance du secteur agricole (+17%) grâce à une récolte céréalière exceptionnelle (103 millions qtx). La croissance a également été tirée par la demande intérieure, la consommation privée ayant augmenté de 8,2%, soutenue par le dynamisme continu des transferts des Marocains Résidents à l’Etranger. La reprise de l’investissement a été solide (+15%), même si la formation brute de capital n’a pas encore retrouvé ses niveaux d’avant la pandémie.

Toutefois, les oscillations de croissance post-COVID ont été plus prononcées au Maroc que ceux observés en moyenne dans la région MENA. Cela est dû au fait que, d’une part, le Maroc a un secteur touristique important et est plus étroitement intégré aux marchés européens qui ont été affectés par des fluctuations extrêmes. D’autre part, le choc COVID-19 a été amplifié par une série de chocs climatiques, auxquels l’économie marocaine est particulièrement exposée.

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Et enfin, les politiques macroéconomiques de soutien adoptées à la suite de la pandémie et une campagne de vaccination réussie auraient pu entraîner une normalisation plus rapide de l’activité économique au Maroc. De même, le PIB réel demeure inférieur de 6,8% à la projection de la BM en Octobre 2019, ce qui suggère que le rebond n’a pas encore ramené le Maroc aux niveaux d’avant la pandémie. De plus, certains secteurs clés de l’économie sont encore loin d’avoir complètement récupéré, notamment le tourisme, qui a encore dû faire face à un faible nombre d’arrivées touristiques en 2021 (71 % en dessous du niveau de 2019).

S’agissant des perspectives et risques durant l’année en cours, l’économie marocaine a commencé à faire face à des vents contraires vers la fin de l’année, et des indicateurs à haute fréquence suggèrent qu’un ralentissement significatif est en cours en 2022. Ainsi, la chute projetée de la production céréalière à 32 millions de quintaux pour 2022, se traduira par une contraction de la VA agricole d’environ 15%. Cela affectera négativement les revenus et la consommation des ménages ruraux, tout en augmentant la dépendance du Maroc vis-à-vis des céréales importées.

De même, les chocs déstabilisateurs qui se déroulent à l’échelle mondiale devraient continuer d’alimenter les pressions sur les prix, avec des répercussions sur la consommation et sur les soldes extérieurs et budgétaires. Le Maroc étant très dépendant des importations énergétiques et alimentaires, il reste donc fortement exposé aux effets de la flambée des prix internationaux des matières premières.

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Cela se traduit par un environnement macroéconomique plus difficile dans lequel l’inflation érode le pouvoir d’achat des ménages et la hausse des subventions entraîne une nouvelle détérioration du déficit budgétaire. Ces impacts sont susceptibles d’être aggravés par d’autres chocs en cours, comme le ralentissement désormais prévu pour l’économie mondiale, et un resserrement potentiellement brutal de l’orientation de la politique monétaire dans les économies avancées.

Dans ce contexte, les experts de la BM prévoient une croissance du PIB réel en baisse à 1,3% en 2022, suivi d’une nette reprise en 2023 à mesure que la production agricole se normalise et que les chocs mondiaux commencent à s’atténuer. En effet, sous l’hypothèse d’une production céréalière moyenne, la croissance économique devrait s’accélérer à 4,3% en 2023, au-delà de l’expansion actuellement prévue pour la région MENA.

[1] Le Rapport de suivi de la situation économique au Maroc est un rapport semestriel préparé par l’équipe de la BM sur les dernières évolutions, politiques et perspectives économiques au Maroc. Ce rapport est produit par le département Macroéconomie, Commerce et Investissement de la région MENA du Groupe de la BM.

Le rapport de suivi de la BM contient aussi un « Chapitre spécial sur l’économie des sécheresses et de la rareté de l’eau au Maroc »

Ce chapitre spécial résume une partie du travail analytique qui a été produit pour le Rapport sur le climat et le développement du Maroc (CCDR), un diagnostic de base de la BM qui sera bientôt publié. Il se concentre sur les impacts des chocs pluviométriques sur l’économie marocaine, qui ont été rendus de plus en plus apparents par une succession récente de sécheresses : trois au cours des quatre dernières campagnes agricoles. Les niveaux de précipitations irréguliers restent une source importante de volatilité macroéconomique au Maroc, une tendance que le changement climatique pourrait aggraver. Ainsi, le Maroc est l’un des pays les plus touchés par le stress hydrique au monde, un problème qui devrait s’aggraver dans les décennies à venir.

Vers une banque mondiale d’intrants agricoles au Maroc ?L’Afrique s’est rendue compte que, selon les statistiques de 201...
19/08/2022

Vers une banque mondiale d’intrants agricoles au Maroc ?
L’Afrique s’est rendue compte que, selon les statistiques de 2016, les rendements de ses terres arables représentaient moins de 50% des rendements indiens. Cette situation a alarmé toutes les instances continentales puisque notre continent souffre encore de sous-alimentation élevée qui s’ajoute à l’accroissement démographique.

La problématique du rendement agricole en Afrique n’est pas principalement due à une pénurie d’eau ou à la surface réduite des terres cultivables, surtout dans les zones équatoriales, mais plutôt liée à la fertilité insuffisante des sols et à l’indisponibilité des fertilisants. Les vrais besoins de l’Afrique en engrais NPK en 2016 étaient estimés à 8 millions de tonnes (4,8 millions de tonnes en Azote, 1,4 million de tonnes en Phosphore et 1,8 million de tonnes en Potassium).

La Chine qui est le premier producteur d’engrais au monde, a choisi de diminuer ses exportations en engrais afin de satisfaire son marché local. De plus, la récente crise russo-ukrainienne a poussé la Banque Mondiale à alerter sur la difficulté d’approvisionnement en intrants agricoles au cours des prochains mois. La sécurité alimentaire mondiale était mise en danger. Cependant, afin de faire face à la demande mondiale croissante, le Maroc a décidé d’augmenter sa production en Phosphates de 10 % sachant que la capacité de production marocaine pourrait même augmenter de plus de 50 % dans les quatre prochaines années. Le Maroc, sincèrement soucieux de la sécurité alimentaire de ses voisins africains, a décidé aussi de consacrer 20 % de sa production d’engrais (550000 tonnes) au profit des pays africains sous forme de dons ou de ventes à prix réduit.

Le groupe OCP (anciennement Office chérifien des phosphates) considère que la sécurité alimentaire mondiale est de sa responsabilité puisque le Maroc possède environ 70 % des réserves mondiales de phosphate brut. Ce groupe marocain a même créé sous son égide une nouvelle société dénommée « OCP Nutricrops » dans le cadre du décret n°2.22.407 afin de mettre en œuvre la stratégie de croissance de cette entreprise marocaine dans le domaine des solutions innovantes de fertilisation par les intrants et engrais agricoles NPK, notamment l’acide phosphorique, le phosphate mono-ammoniacal et d’autres produits chimiques. Le gouvernement marocain a aussi autorisé au groupe OCP de contribuer au capital de la société « Pan African Fertilizer Company » à parts égales avec le gouvernement éthiopien dans le cadre de la collaboration africaine. C’est un investissement de 3,7 milliards de dollars qui permettra la commercialisation permanente de près de 600.000 tonnes d’acide phosphorique grâce à une usine construite en Éthiopie qui pourra même assurer la demande croissante en engrais de ce pays de la corne de l’Afrique.
Le Nigeria pourra aussi profiter du savoir-faire marocain en technologies de fertilisation puisque le groupe OCP compte consacrer 1,3 milliards de dollars pour l’installation d’une usine d’ammoniac qui commencera la production en 2023. Cette usine produira annuellement 750 000 tonnes d’ammoniac. Dans le cadre de cette coopération, le Maroc fournira aussi au Nigeria l’acide phosphorique nécessaire pour produire annuellement 1 million de tonnes d’engrais dans cette prochaine usine du golfe de Guinée.

Le Maroc a aussi décidé d’investir dans le minerai de potasse dont le prix a augmenté en flèche après le début de la guerre en Ukraine. La compagnie britannique Emmerson consacrera environ 500 millions de dollars pour construire la première usine africaine de potasse dans une mine à Khemisset pas loin de Rabat. La chlorure de potassium est un minerai primordial dans l’industrie des engrais et la mine marocaine abrite plus de 500 millions de tonnes de potasse.

Ainsi, le Maroc est un grand acteur à l’échelle mondiale dans le domaine de la fertilisation des sols. Le Royaume chérifien compte alors être digne de cette responsabilité évidente en sécurité alimentaire mondiale par le développement continu du groupe OCP qui est devenu aujourd’hui capable d’investir ses capitaux humain et matériel au service de tous les pays qui en ont besoin, notamment le Brésil, l’Inde et tous les pays africains.

Est-ce que le Maroc tirera aussi profit de sa position géographique stratégique à la croisée de l’Europe et de l’Afrique et aux bords de l’Atlantique pour abriter une “Banque Mondiale d’intrants agricoles” qui assurera la sécurité alimentaire mondiale ? Après tout, les crises récentes ont prouvé que cette nouvelle instance mondiale est aujourd’hui une nécessité et le Maroc a toujours démontré qu’il peut assumer cette responsabilité.

Sénégal : entre Macky Sall et Ousmane Sonko, duel au sommet avec la présidentielle en ligne de mire.Les législatives du ...
18/08/2022

Sénégal : entre Macky Sall et Ousmane Sonko, duel au sommet avec la présidentielle en ligne de mire.
Les législatives du 31 juillet ont renvoyé dos à dos opposition et pouvoir, représentés respectivement par l’ancien inspecteur des impôts et le chef de l’État. Augurant d’une lutte acharnée dans les mois qui viennent.
Qui, du pouvoir incarné par Macky Sall ou de l’opposition emmenée par Ousmane Sonko, contrôlera in fine l’Assemblée nationale ? À la sortie des urnes, lors des législatives du 31 juillet, ni la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY) ni l’alliance formée entre Yewwi Askan Wi (YAW) et Wallu Sénégal – la formation construite autour de l’ancien président Abdoulaye Wade – n’ont réussi à obtenir une majorité absolue (83 sièges).

Certes, BBY a réussi à se maintenir en position de première force politique du pays en obtenant 82 des postes en jeu. Mais la mouvance présidentielle est talonnée par ses deux principales concurrentes, qui en totalisent 80. Une première dans l’histoire politique du Sénégal : jamais l’opposition, dans sa plus grande diversité depuis l’instauration du multipartisme intégral en 1981, n’a engrangé autant de sièges au cours d’une législature.

17/08/2022

Perspectives économiques mondiales et inflation : Le Maroc reste malgré tout optimiste.
Par Youssef Oubejja ( Juriste et économiste)

Les multiples chocs frappant l’économie mondiale provoquent des effets dévastateurs. La croissance mondiale devrait passer de 6,1 % en 2021 à 3,6 % en 2022, et l’inflation reste très élevée. En venant s’ajouter aux dégâts causés par la pandémie de COVID-19 qui continue de sévir, l’intervention russe en Ukraine a accentué le ralentissement de l’économie mondiale tout en exacerbant l’inflation.
La guerre a entraîné une hausse des prix des denrées alimentaires et des produits de base, amplifié les difficultés d’approvisionnement des entreprises, et aggravé les tensions inflationnistes à l’échelle mondiale. On table désormais sur un ralentissement sensible de la croissance du PIB mondial et une inflation prolongée.

Le choc causé par la guerre se transmettra de manière différenciée selon les pays, en fonction de leurs liens commerciaux et financiers, de leur sensibilité aux augmentations des cours des produits de base et de l’intensité de la poussée d’inflation préexistante. Par conséquent, la politique monétaire à mettre en œuvre pour répondre à ce choc ne sera pas la même d’un pays à l’autre.

La révision à la baisse des prévisions est générale et importante dans tous les rapports des organisations internationales. Selon le FMI, la croissance mondiale devrait passer de 6,1 % en 2021 à 3,6 % en 2022 et 2023, soit 0,8 et 0,2 point de pourcentage de moins que ce qui avait été envisagé en janvier. Après 2023, la croissance mondiale devrait baisser et s’établir à environ 3,3 % à moyen terme. La croissance serait de 3,3% dans les pays développés et de 3,8% dans les pays émergents et pays en développement. L’écart de croissance entre les deux groupes de pays se resserre, traduisant les difficultés des pays en développement.

L’inflation avait déjà bondi dans de nombreux pays avant la guerre, en raison de la forte hausse des prix des produits de base et des déséquilibres entre l’offre et la demande engendrés par la pandémie. Les tensions inflationnistes ont pris encore de l’ampleur avec la guerre et l’inflation devrait rester élevée plus longtemps que ce qui était prévu antérieurement.

D’après les projections du FMI, l’inflation devrait atteindre 5,7 % dans les pays avancés et 8,7 % dans les pays émergents et les pays en développement en 2022, soit 1,8 et 2,8 points de pourcentage au-dessus des niveaux projetés en janvier respectivement.

Les organisations financières internationales attirent l’attention sur le fait que les banques centrales devront parvenir à un équilibre délicat permettant de maintenir l’inflation sous contrôle tout en préservant le rebond économique de l’après-pandémie, notamment là où la reprise n’est pas encore totale.

→ Lire aussi : Inflation : l’Afrique en lutte pour maîtriser la flambée des prix

Dans ce contexte incertain, les pouvoirs publics font face à des arbitrages difficiles de politique économique. Il s’agit d’une part de lutter contre l’inflation sans pénaliser la reprise et, d’autre part d’aider les populations vulnérables pénalisées par la hausse des prix tout en reconstituant une marge de manœuvre budgétaire. La conduite de la politique monétaire et de la politique budgétaire devrait en principe se faire de manière différenciée selon les pays en fonction de l’exposition à la guerre, de l’évolution de la pandémie et de la vigueur de la reprise. Dans le contexte européen où l’inflation affiche 8,6% et dépassant 20% dans certains pays, la Banque centrale européenne a officialisé la première hausse des taux d’intérêt depuis 11 ans. Ainsi dès le 27 juillet, les taux d’intérêt des opérations principales de refinancement, de la facilité de prêt marginal et de la facilité de dépôt seront relevés à respectivement à 0, 50%, 0,75%, 0,00%. Les trois principaux taux subissent une hausse de 50 points de base (0,5%).

Face cette montée de l’inflation, la politique monétaire dans les pays développés, émergents et en développement parait de plus en plus synchronisée. Selon le FMI, plus des trois quarts des Banques centrales ont augmenté les taux d’intérêt, à 3,8 reprises en moyenne. Toutefois le Maroc fait exception n’ayant pas augmenté son taux directeur en raison d’une inflation qui devrait revenir à un niveau plus raisonnable en 2023. Les autorités monétaires du pays restent soucieuses de préserver les conditions d’accès aux crédits, pour favoriser la relance. Ainsi pour Bank Al-Maghrib, deux données majeures ont favorisé le maintien du taux directeur inchangé à 1,50% en juin dernier. Il s’agit de la croissance atone de 1,3% attendue cette année précédé d’un rebond qui avait atteint 7,9% en 2021. S’ajoute à cela le retour prévu et souhaité de l’inflation dans notre pays à des niveaux modérés en 2023 à 2%, après 5,3% en 2022. Pour le Haut-commissaire au Plan (HCP), lors de sa présentation du Budget économique exploratoire (BEE) 2023, il prévoit que la politique monétaire en 2022 devrait rester accommodante malgré la montée en flèche de l’inflation, priorisant le soutien d’une économie affaiblie par les crises sanitaires et géopolitiques, et par les conditions climatiques défavorables. Ainsi, le maintien du taux directeur à 1,5% devrait continuer de préserver les conditions d’accès aux crédits.

L’une des principales raisons qui ont poussé BAM à maintenir le taux directeur inchangé revient au contexte marqué par un allégement du déficit budgétaire. En effet les craintes initiales de détérioration du déficit budgétaire semblent se dissiper pour le moment (-6,3% du PIB vs. -5,9% prévu par la LF 2022) puisque les finances publiques affichent une résilience à toute épreuve avec un déficit en allègement à -11,5 Mds de DH (contre -21,7 Mds de DH à la même période une année auparavant), résultant essentiellement de l’amélioration des recettes ordinaires, même si les dépenses de compensation continuent de progresser pour atteindre 12,4 Mds de DH (+73%).

Cette résilience des finances publiques dans notre pays constitue un avantage de grande taille à plusieurs égards. Ainsi les pouvoirs publics manifestent une certaine mise en garde contre le recours systématique à la dette extérieure. Ils se gardent à être de bons payeurs le cas échéant. Cela se vérifie amplement notamment lorsque les autorités ont eu recours à leur ligne de crédit auprès de la Banque mondiale lors du début la crise du coronavirus, tout en veillant à rembourser une bonne partie du crédit consenti, ce qui a allégé la dette publique.

A l’opposé les niveaux d’endettement atteignent des sommets historiques dans de nombreux pays notamment en temps de crise. La quasi-totalité de ces pays ont ralenti leurs projets d’assainissement budgétaire pour l’année en cours du fait de la guerre en Ukraine et de l’envolée des prix de l’énergie. À court terme, il nous semble que la politique budgétaire devrait remédier aux effets négatifs du renchérissement de l’énergie sur la redistribution, sans nuire à la viabilité des finances publiques ni à la transition vers la neutralité carbone.

Dans les pays connaissant de fortes hausses des prix y compris le Royaume, il est recommandé de mettre en place une aide au revenu ciblée pour atténuer la pression sur le budget des ménages. L’aide devrait toutefois être conçue de manière à soulager au maximum les groupes les plus vulnérables à moindre coût, par exemple en appliquant des critères de ressources et en procédant à un retrait progressif de l’aide en fonction des revenus. Si les transferts liés à la pandémie devront être progressivement retirées pour reconstituer un espace budgétaire, les entreprises touchées par les perturbations liées à la guerre (notamment les pénuries d’intrants ou l’accès réduit aux crédits commerciaux) peuvent avoir besoin d’une aide temporaire et ciblée sous forme de garanties de crédit ou de transferts.

La reprise de l’activité économique et l’accommodation des conditions monétaires n’ont pas pu freiner l’inflation importée qui reste à des niveaux record depuis le début de l’année, néanmoins il est incontestable que la hausse des prix de l’énergie et des produits de base qui accentue le taux d’inflation n’est aucunement d’origine monétaire dans notre pays.

Nous espérons un retour d’une bonne campagne agricole en 2023 pour atténuer les effets de l’inflation ainsi qu’une croissance en adéquation avec les objectifs tracés par le gouvernement. Les fruits de cette croissance devraient à notre sens être redistribués de manière priorisée en prenant en compte les catégories les plus vulnérables.

Maroc : Le retour des MRE se fait sentir sur l'économie nationale.Après au moins deux années d’absence, à cause de la pa...
17/08/2022

Maroc : Le retour des MRE se fait sentir sur l'économie nationale.
Après au moins deux années d’absence, à cause de la pandémie, le retour cet été des Marocains résidant à l’étranger (MRE) se fait clairement sentir dans la vie économique et commerciale du pays, réaffirmant ainsi leur place dans le processus de développement et de croissance du pays.
Bien que les Marocains du Monde se trouvaient dans l’impossibilité de rejoindre le Maroc, fermeture des frontières oblige, leur élan de solidarité ne s’était brisé tout au long de la période de crise liée au Covid. Leurs transferts d’argent allant crescendo en défiant toute prévision, en disent long, et continuent surtout de conforter les réserves de change.

Pendant cette période estivale, un grand afflux de la diaspora est à constater dans plusieurs villes du Royaume à la faveur notamment du bon déroulement de l’opération Marhaba. Revenant avec force, leur présence se fait sentir dans la vie économique et commerciale.
Dans les commerces, grands et petits, ou dans les établissements touristiques et centres de loisirs, ou encore cafés et restaurants, pour ne citer que ceux-ci, des pics d’affluence sont observés, entraînant dans leur sillage une synergie économique et commerciale tant aspirée par les différents opérateurs tous secteurs confondus.

Globalement, les MRE participent à l’économie du Royaume à travers des transferts de fonds, des recettes voyages et des activités liées à l’investissement dans certains secteurs de l’économie nationale en apportant aussi leur savoir-faire et expertise.

Transferts de fonds : une résilience à tout prix Les envois de fonds de la diaspora marocaine ont en effet maintenu un rythme soutenu en dépit des différentes difficultés engendrées par le contexte de crise sanitaire qui n’a épargné aucun coin du monde, mieux encore, ces envois ont marqué des sauts spectaculaires.

Les dernières statistiques de l’Office des changes viennent confirmer encore une fois cette tendance solide puisque les transferts des MRE ont grimpé, à fin juin, de plus de 15,18 milliards de dirhams (MMDH), et ce par rapport à leur niveau de 2018.
Au 1er semestre, il étaient déjà à 47,04 MMDH, contre 44,33 MMDH une année plus tôt, la progression est ainsi de 6,1%, ce qui assure une marge importante de réserves de devises pour le Maroc.

Un intérêt particulier de l’Etat Conscient de son poids social et économique et capitalisant sur son expertise cumulée dans plusieurs domaines, l’Etat accorde une importance spécifique à la communauté marocaine résidente à l’étranger à travers l’instauration d’une approche globale visant à encourager la contribution effective des MRE au développement de l’économie de leur mère patrie, et ce dans les différentes régions du Royaume.

Dans ce sens, plusieurs initiatives ont été prises pour encourager les investissements des MRE au Maroc et leur offrir, en parallèle, les services et les dispositifs d’incitation nécessaires, dont notamment des plateformes d’orientation et d’information en faveur des porteurs de projets désirant entreprendre au Maroc.

Il s’agit aussi de l’instauration de dispositifs digitaux offrant des procédures simplifiées et 100% en ligne permettant notamment de s’informer sur les procédures et les incitations liées à l’investissement, lancer des projets et suivre leur avancement.

A noter aussi une mobilisation exceptionnelle des Agences urbaines des différentes régions du Royaume et des Centres régionaux d’investissement pour l’organisation des journées portes ouvertes et la mise en place de guichets uniques pour MRE, outre le renforcement des mesures pour accompagner les MRE lors de leur séjour au Maroc pendant cette période estivale.

Par ailleurs, et dans le cadre de l’opération Marhaba 2022, la Fondation Hassan II pour les MRE a ouvert récemment à Rabat un centre d’accueil dédié aux Marocains du monde. Ce centre, ouvert jusqu’au 15 septembre, a mobilisé des cadres spécialisés dans les domaines juridique et économique, de même que deux cadres spécialisés de la Direction générale des impôts et de l’Agence Nationale de la Conservation Foncière, du Cadastre et de la Cartographie (ANCFCC), afin d’assister les MRE et répondre à leurs requêtes.

Dans ce contexte de relance, les MRE occupent de plus en plus une place prépondérante dans l’économie nationale et devraient s’ériger en de véritables investisseurs. Le grand défi étant de miser encore sur leurs compétences et de les encourager davantage à diversifier leurs investissements pour toucher à tous les secteurs.

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