Nouvelle-France: New France

Nouvelle-France: New France The territory was divided into five colonies, each with its own administration: Canada, Hudson's Bay, Acadia, Newfoundland (Plaisance), and Louisiana.

New France
Nouvelle-France

New France (French: Nouvelle-France) was the area colonized by France in North America during a period beginning with the exploration of the Gulf of Saint Lawrence by Jacques Cartier in 1534 and ending with the cession of New France to Spain and Great Britain in 1763. At its peak in 1712 (before the Treaty of Utrecht), the territory of New France, also sometimes known a

s the French North American Empire or Royal New France, extended from Newfoundland to the Canadian prairies and from Hudson Bay to the Gulf of Mexico, including all the Great Lakes of North America. The Treaty of Utrecht resulted in the relinquishing of French claims to mainland Acadia, the Hudson Bay and Newfoundland, and the establishment of the colony of Île Royale, now called Cape Breton Island, where the French built the Fortress of Louisbourg. Acadia had a difficult history, with the Great Upheaval, remembered on July 28 each year since 2003. The descendants are dispersed in the Maritime Provinces of Canada, in Maine and Louisiana in the United States, with small populations in Chéticamp, Nova Scotia and the Magdalen Islands. In the sixteenth century, the lands were used primarily to draw from the wealth of natural resources. In the seventeenth century, successful settlements began in Acadia, and in Quebec by the efforts of Champlain. By 1765, the population of the new Province of Quebec reached approximately 70,000 settlers. In 1763 France had ceded the rest of New France, except the islands of Saint Pierre and Miquelon, to Great Britain and Spain at the Treaty of Paris, which ended the Seven Years' War (the French and Indian War). Britain received Canada, Acadia, and the parts of French Louisiana which lay east of the Mississippi River – except for the Île d'Orléans, which was granted to Spain, along with the territory to the west – the larger portion of Louisiana. In 1800, Spain returned its portion of Louisiana to France under the secret Treaty of San Ildefonso. However, French leader Napoleon Bonaparte in turn sold it to the United States in the Louisiana Purchase of 1803, permanently ending French colonial efforts on the North American mainland. New France eventually became part of the United States and Canada, with the only vestige remaining under French rule being the tiny islands Saint Pierre and Miquelon. In the United States, the legacy of New France includes numerous placenames as well as small pockets of French-speaking communities. In Canada, institutional bilingualism and strong Francophone identities are arguably the most enduring legacy of New France. The Conquest is viewed differently among Francophone Canadians, and between Anglophone and Francophone Canadians.

Pendant les belles années de la Nouvelle-France nos ancêtres, à l’échelle du continent, ont vécu une période de transiti...
07/08/2020

Pendant les belles années de la Nouvelle-France nos ancêtres, à l’échelle du continent, ont vécu une période de transition des plus significatives. Cette brève capsule se veut une télétransportation temporelle vers l’inconnu et le méconnu de notre histoire. Vous y verrez surtout un certain nombre de solitudes à ne pas oublier.

https://docs.google.com/document/d/1p603gzHsap9QRHeQMnqW6YqFTIJVHabWC0DwWFxZVe0/edit

8 grands chemins terrestres de la Nouvelle-France Rivière des Français dans les Pays d’en Haut et Fort de Chartres sur le Chemin du Roi au Pays des Illinois Des chemins d’eau aux chemins de terre, une transition de bon augure à l’échelle continentale pour mieux se connaître Les cours d’...

07/01/2020

By the Grace of God, Most Christian King of France and Navarre; Count of Provence, Forcalquier and the lands adjacent; Dauphin of Viennois, Count of Valentinois and of Diois

Louis XIV (Louis Dieudonné)

Louis the Great (Louis le Grand)

The Sun King (le Roi Soleil)

Louis XV

Louis the Beloved (le Bien-Aimé)

À l’instar de plusieurs centres urbains de l’Ontario, notamment Toronto, Ottawa, London, Windsor, Kingston, Thunder Bay,...
07/01/2020

À l’instar de plusieurs centres urbains de l’Ontario, notamment Toronto, Ottawa, London, Windsor, Kingston, Thunder Bay, Sudbury (Sainte-Anne-des-Pins), Sault Ste. Marie et Welland, le français a été la première langue européenne parlée à Hamilton. Certains historiens iront même jusqu’à dire que toutes ces villes ontariennes ont été découvertes sous le lys de France et ont grandi sous la rose d’Angleterre. À l’époque de la Nouvelle-France l’emplacement de Hamilton était géographiquement parlant la Tête du lac « Skaniadario », mot autochtone qui veut dire eaux scintillantes. Vers 1641, la désignation du lac s’est francisée dans le parler des gens du pays pour devenir « Ontario ». D’emblée, il faut savoir que la Tête du lac comportait un croisement de nombreux sentiers amérindiens dont plusieurs sont aujourd’hui en usage, par exemples, le tronçon Iroquoia du sentier Bruce et le sentier Mohawk de Ancaster à Niagara-on-the-Lake (St. David). Selon Statistique Canada 2016 plus de 48 000 citoyens de la région métropolitaine de Hamilton sont francophones.

Dans la chronologie de la Tête du lac qui s’étend jusqu’à la rivière Grand on apprend que la Première Nation des Neutres était répartie dans une quarantaine de villages, dont la plupart étaient concentrées dans un rayon de 32 kilomètres autour de Hamilton. Un réseau de sentiers reliait ces communautés. Les Neutres ont été appelés ainsi par Samuel de Champlain, car eux-mêmes se nommaient Chonnonton, ce qui signifie « Gens du chevreuil ». Ils vivaient principalement de l’agriculture, cultivant le maïs, la courge et le haricot, qui étaient appelés les « Trois Sœurs ».

À l’été 1615 Étienne Brûlé, le premier Franco-Ontarien, visita Teiaiagon (un grand village des Sénécas devenu Toronto) où le parc Étienne Brûlé rappelle sa visite. De là il se serait rendu au lac Érié et peut-être aussi jusqu’à l’actuel état de Pennsylvanie. Il est fort probable que les villageois lui aient suggéré de naviguer en canot jusqu’à la Tête du lac et de poursuivre à la marche sa découverte des pays d’En-Haut. Selon Olga Jurgens dans le Dictionnaire Biographique du Canada, Étienne Brûlé « constitue un exemple frappant de la fascination qu’exerçait la vie libre des Autochtones sur la jeunesse française au premier siècle de la colonie ». Son impact est indéniable dans l’histoire de l’Ontario français, ayant ouvert les pays d’En-Haut à d’autres coureurs des bois désireux d’explorer, d’élargir leur horizon et d’échanger. De nos jours c’est la Toile qui offre cette ouverture.

Le Beau Pays des Illinois et ses Intrigues, un Volet Caché de la Nouvelle-France (1699 - 1763)François Bernier (un aïeul...
07/01/2020

Le Beau Pays des Illinois et ses Intrigues, un Volet Caché de la Nouvelle-France (1699 - 1763)

François Bernier (un aïeul de la grande famille des Bernier d’Amérique dont la souche remonte à l’Isle d’Orléans en 1651) a dû quitter son pays natal dans la vallée du Saint-Laurent pour aller s’établir au Pays des Illinois sous l’administration du Fort de Chartres. Il est loin d’être le seul dans un destin déplorable à avoir ressenti le besoin de s’établir ailleurs. Banni de son foyer par une idéologie religieuse il prit alors le chemin d’une migration forcée vers un peuplement francophone au confluent de la rivière Meramec et du Mississippi nouvellement ouvert à la colonisation. Sachez qu’il s’agit là d’un parcours en canot de trois mois et plus, au grés des intempéries sur une distance de plus de 2000 kilomètres. À Sainte-Geneviève (Missouri), officiellement classée Parc National Historique des États-Unis depuis 2018, la maison François-Bernier et beaucoup d’autres, attestent aujourd’hui du riche héritage français de ces lieux où il fait bon vivre. À proximité, sur la rive est du Mississippi, on retrouve dans l’état actuel de l’Illinois le célèbre « Chemin du Roi » reliant plusieurs communautés historiques qui ont été sous la protection du Fort de Chartres de 1720 à 1763, notamment Kaskaskia, Cahokia, Prairie du Rocher, Belle Fontaine, Saint-Philippe, et l’Aigle.

Comme amplement d’enfants canadiens, François Bernier est né au milieu du 18e siècle (à l’Islet-sur-Mer près de Cap Saint-Ignace) hors des liens d’un mariage légitime. Cette situation parentale en a fait un enfant illégitime, communément appelé « un bât**d ». On retrouve peu de traces de ces enfants marqués par le manque de séparation entre la religion et la politique. À quelques exceptions près, leur destin reste inconnu. Parce que la coutume de l’époque leur interdit un droit à l’héritage, plusieurs d’entre eux immigrent, célibataires, vers le Pays des Illinois au sud de Chicagou (devenue Chicago). À l’âge de 24 ans François épouse une Amérindienne à Sainte-Geneviève. De leur union naît un fils qu’il nomme Louis, un Métis. Deux en plus t**d, on retrouve François inscrit au premier recensement de la ville de Saint-Louis (Missouri) à titre de « caboteur du Canada ». Il déclare avoir 26 ans. Son occupation est de transporter des pierres du Fort de Chartres à l’abandon qui servent à la construction de maisons urbaines à Saint-Louis, fondée en 1764.

Quatre-vingt-dix ans auparavant, alors qu’ils descendent le fleuve Mississippi en 1673, Louis Jolliet, un Canadien, et Jacques Marquette, un Français, soulignent que le Pays des Illinois, uniquement habité par les Premières Nations illinoises, est « une terre d’abondance » où vivent en grand nombre les Cahokia et les Kaskaskia, et certaines autres tribus.

La colonisation du Pays des Illinois et la garnison du Fort de Chartres s’expliquent mieux à travers trois périodes distinctes de leur histoire en Nouvelle-France, c’est-à-dire :

1699 - 1718 📷 Deux ans avant la fondation de Détroit (1701) par Antoine de Lamothe-Cadillac et 33 ans avant la naissance de George Washington, l’un des Pères fondateurs des États-Unis, les prêtres du Séminaire des Missions Étrangères (SME) établissent la mission de Cahokia en 1699. Quatre années plus t**d les jésuites édifient leur mission à Kaskaskia en 1703.

Puis, des commerçants de fourrures viennent s’y installer en petit nombre formant un groupe relativement homogène. Âgés en moyenne de 36 ans, ce sont à une exception près, exclusivement des hommes et majoritairement des Canadiens. Ils proviennent de toutes les parties du Canada. Ils ont rarement des liens de parenté entre eux. Ils sont tous célibataires. C’est le mariage avec des Amérindiennes qui les retient au Pays des Illinois. Ici, qui prend épouse prend pays. Le ton est donné. On a même souligné dans certains écrits que de fait aucun Canadien ne demeure plus de dix ans au Pays des Illinois sans se marier.

En 1712, la population du territoire atteint 6730 habitants, en grande majorité des Autochtones.

De plus, la recherche de mines et le développement agricole attirent de nouveaux arrivants. Le 27 septembre 1717 le Pays des Illinois est officiellement rattaché à la Louisiane. Et dès l’année suivante, il est érigé en province et doté d’un conseil exécutif qui lui procure une certaine autonomie. Fort de Chartres devient alors le chef-lieu de la Haute-Louisiane.

1719 - 1732 📷📷 Les fortifications du Fort de Chartres sont parachevées en 1720 et une garnison de deux compagnies franches de la Marine y est installée. Les arrivées se succèdent. Militaires, agriculteurs, engagés à « trente six mois », prospecteurs et mineurs qualifiés atteignent le Pays des Illinois.

Quatre-vingt pour cent des migrants de cette période sont des hommes en âge de s’établir. Le rattachement à la Louisiane fait en sorte que l’origine ethnique des colons se modifie. Par comparaison avec la période précédente, il y a nettement plus de Français que de Canadiens. Cependant, les Français aussi bien que les Canadiens continuent d’arriver généralement célibataires. Le Pays des Illinois (la Haute-Louisiane) se transforme en terre privilégiée pour les mariages mixtes et le métissage.

Durant cette période, la colonie française des Illinois devient un centre de production de céréales et le grenier à blé de la Nouvelle-Orléans et de la Basse-Louisiane.

Au début des années 1730, la population coloniale au centre de la vallée du Mississippi atteint environ 1000 habitants d’origine européenne.

1733 - 1752 📷📷📷 Au cours de la troisième période, le Pays des Illinois attire encore une population majoritairement célibataire (83% des arrivées). Par contre, ces migrants s’intègrent dans une population stable de plus en plus nombreuse, où les Métis forment un groupe important. De fait, au recensement de 1752, les migrants ne constituent plus que 19% des effectifs totaux en regard de 43% en 1726. Durant cette période, l’origine ethnique des colons se renverse à nouveau en faveur des Canadiens, même si les Français fournissent tout de même un bon contingent, en particulier grâce aux militaires qui viennent s’y établir.

À l'apogée du régime français, le Pays des Illinois compte quelque 3000 habitants d’origine européenne. La francophonie est universelle, et le lys de la royauté de France est omniprésent comme le montrent les photos (en bas) d’hier et d’aujourd’hui. En outre, les militaires passent de 44 en 1732 à 385 en 1752.

1763 - Fin de la Conquête 📷 Aux termes du Traité de Paris de 1763 l’Angleterre obtient de la France le Canada, y compris le bassin des Grands Lacs, et la rive est du Mississippi, soit la partie orientale du Pays des Illinois. Les habitants passent du jour au lendemain du lys de France à la rose d’Angleterre. Graduellement, la plupart traverse le fleuve pour s’établir sur la rive ouest dans une Louisiane catholique gouvernée par la Espagne.

En Nouvelle-France, chaque espoir de développement d’une région à l’autre a entraîné une vague d’immigrants heureux de se déplacer pour une vie meilleure. Il en fut ainsi du Fort Frontenac (1673) en Ontario, du Fort Rouge (1738) au Manitoba, et du Fort à la Corne (1753) en Saskatchewan. Tel fut aussi la destinée vers le sud de François Bernier.

Jean-Pierre Bernier
Aurora, Ontario

Ce billet d’histoire s’appuie en partie sur l’article révélateur de Renald Lessard, Jacques Mathieu et Lina Gouger, Peuplement colonisateur au Pays des Illinois, Proceedings of the Meeting of the French Colonial Historical Society 12 (1988): 57-68, publié par la Michigan State University Press.

Le plus grand secret de Chicago vous étonnera hautement https://docs.google.com/document/d/10aBo5JE542BGwY-gMbmoiJXWrVsn...
07/01/2020

Le plus grand secret de Chicago vous étonnera hautement

https://docs.google.com/document/d/10aBo5JE542BGwY-gMbmoiJXWrVsn6HX6d5eMSL-a2Hw

CHICAGO une ville où le français se parle depuis 1673 ________________________________________ Tout a débuté au Portage de Chicago qui est un site historique national des États-Unis Le portage est ce qui a donné naissance à Chicago En 1673, les Premières Nations montrent aux explorateurs Ja....

Voltaire, un écrivain, résume la pensée de plusieurs à Versailles lorsqu’il écrit le 6 septembre 1762 dans sa lettre à C...
07/01/2020

Voltaire, un écrivain, résume la pensée de plusieurs à Versailles lorsqu’il écrit le 6 septembre 1762 dans sa lettre à Choiseul, signataire au nom de la France du traité de Paris de 1763 «Je suis comme le public, j’aime beaucoup plus la paix que le Canada : et je crois que la France peut être heureuse sans Québec».

https://docs.google.com/document/d/15YNNeJeRZQHNsg0xdFU5jFgYEuVF_RYpPNBksaDJEFM

Nouvelle-France L’EMPIRE des Francos d’Amérique ___ Nos aïeux francophones ont accompli en Amérique du Nord ce que la France a inachevé. L’empire qu’ils ont bâti à coups d’aviron dans la solitude et loin de Versailles, avec une capacité fantasmagorique d’entrer dans de vastes espa...

Tant à découvrir - Ce court billet est un voyage de découverte de l’Ontario français de 1688 ayant pour seul guide la ma...
07/01/2020

Tant à découvrir - Ce court billet est un voyage de découverte de l’Ontario français de 1688 ayant pour seul guide la magnifique carte de la Nouvelle-France dressée par Vincenzo Coronelli, un cartographe italien à l’emploi du roi Louis XIV, et publiée à Paris en 1688. C’est avec une précision étonnante qu’il souligne les endroits à découvrir aux quatre coins de NOTRE PLACE, y compris les premières œuvres d’art des Pays d’en Haut ( #27). Les découvertes de cette époque lui étaient communiquées à travers les coureurs des bois, les trappeurs, les voyageurs, les commerçants de fourrures, les missionnaires, les explorateurs, les militaires et les interprètes (pour les alliances franco-amérindiennes) qui ont sillonné en canot d’écorce le vaste territoire de l’Ontario (population estimée d’environ 640 personnes d’origine européenne en 1688) devenue la province la plus peuplée du Canada avec plus de 14,5 millions d'habitants en 2020.

Savourez cette carte merveilleuse de la Nouvelle-France au lien suivant http://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/2246864 . Avec deux doigts vous pouvez l’agrandir à votre guise sans perdre la clarté des détails.

Une trentaine d’anecdotes brèves sont ici étalées par région de Windsor ( #8) à Moosonee et de Chute-à-Blondeau ( #12) à Thunder Bay ( #31), en passant par Sault-Sainte-Marie, Kingston et l’Île Parisienne :

LE SUD (au sud de la rivière des Français)

1- «Taiaiagon», devenu Toronto, est un grand village des Sénéca (nation iroquoise) que le père Louis Hennepin (le premier Blanc à voir les chutes du Niagara) décrit en 1678 comme un lieu animé ayant une palissade, 50 maisons longues et 5000 résidents.

2- «Ontario» est un nom d’origine iroquoise qui signifie «eaux scintillantes». En 1641, le mot Ontario désignait le territoire le plus à l'est sur la rive nord des Grands Lacs.

3- «Les Piquets» est le nom donné au Portage de 10 lieues (40 km) reliant les rivières Humber et Holland sur le passage qu’on appelle de nos jours le Portage de Toronto entre la lac Ontario et le lac Simcoe. En 1615 le premier Franco-Ontarien, Étienne Brûlé, emprunte ce passage et séjourne parmi les gens du pays.

4- Le nom de «Taronto» est dérivé d’un mot iroquois signifiant «là où il y a des arbres dans l’eau» en référence aux grilles à poisson utilisées pour la pêche dans le lac Taronto situé à 80 km au nord de Toronto. Fort Portneuf, bâti en 1749 à l’embouchure de la rivière Humber, est nommé de préférence Fort Toronto par les Premières Nations. Le lac Taronto devient le lac Simcoe en 1793.

5- Sur la carte de Coronelli à quelques lieus au nord du lac Taronto (un lieue équivaut à quatre km) se trouve le pays des Missisaghe(a), (Mississauga). À cette époque, l’Ontario est un territoire qui relève directement du gouverneur général de la Nouvelle-France. On le surnomme les «Pays d’en Haut».

6- Un deuxième portage avoisinant (souligné sans nom par Coronelli) mène de l’actuelle ville de Barrie sur le lac Simcoe à la baie Géorgienne via la rivière Nottawasaga. Ce deuxième passage d’une longueur de 14 km a été utilisé par Samuel de Champlain en 1615 pour se rendre en Huronie. Aujourd’hui, il fait partie intégrante de la nouvelle Route Champlain.

7- À la tête du lac Ontario entre le Saut du Niagara (à Niagara Falls) et le Cap Enragé (dans le comté de Chautauqua, New York) se trouve le Fort Conty(i) construit en 1679 par René-Robert Cavelier de La Salle.

8- Le lac de Sainte-Claire près de l’actuelle ville de Windsor est nommé ainsi le 12 août 1679 par l’équipage du Griffon, le premier voilier des Grands Lacs, en ce jour de la fête de Claire d’Assise, la sainte italienne canonisée en 1255.

L’EST (à l’est de Kentsio dans la baie de Quinte)

9- Kentsio est un village des Cayuga (une nation iroquoise). Son emplacement exact dans la baie de Quinte reste un secret d’histoire. En octobre 1668, les sulpiciens français Claude Trouvé et François de Salignac de la Mothe-Fénelon y fondent une mission portant le nom de «Kenté».

10- Fort Frontenac au fond du lac Ontario à l’ouest des Mille-Îles est érigé en 1673 par Louis de Buade de Frontenac, deux fois gouverneur général de la Nouvelle-France (1672-1682 et 1689-1698). Il est le fondement de l’actuelle ville de Kingston.

11- À l’instar de la rivière Richelieu (au Québec) le fleuve Saint-Laurent (en Ontario), entre Fort Frontenac et la rivière des Outaouais, porte le nom de rivière des Iroquois. Les cinq nations iroquoises occupent toute la rive sud, des monts Sainte-Marthe près du lac Champlain jusqu’au lac du Chat (Érié).

12- Le Long Saut sur la rivière des Outaouais coure sur plus de 20 km de Chute-à-Blondeau en aval jusqu’à l’actuelle ville de Hawkesbury en amont. Depuis la construction du barrage de Carillon en 1963 le Long Saut est submergé.

13- En amont du Long Saut on découvre le Saut de la Chaudière qui est le site de l’actuelle ville d’Ottawa. D’ailleurs, l’île Chaudière près du centre-ville porte toujours le nom en rappel de ce riche fait français de la capitale nationale du Canada.

14- Au cours de l’été 1613, Champlain (le père de la Nouvelle-France) perd son astrolabe daté de 1603 sur la rive ontarienne de la rivière des Outaouais près du Saut aux Allumettes. Il sera retrouvé 254 ans plus t**d en 1867 à Cobden (Ontario) près de l’actuelle ville de Pembroke.

LE NORD (au nord de la rivière des Français)

15- Au Saut Mataouan (Mattawa) la petite rivière des Outaouais (devenue la Mattawa) s’écoule vers l’est. Elle prend sa source dans plusieurs petits marais près du lac Nipissing. Au pays des Nipissiniens, Jean Nicolet épouse en 1627 la fille du chef de cette Première Nation afin de sécuriser la route de la Huronie.

16- Les trois Portages La Vase relient de nos jours le passage entre la rivière Mattawa et le lac Nipissing à travers une zone marécageuse d’une longueur d’environ 15 km. Ce passage est situé à 5,5 km à l’est de l’actuelle ville de North Bay le long de la Route 17.

17- La rivière des Français, près de l’actuelle ville du Grand Sudbury, est la décharge du lac Nipissing. Elle se jette dans la baie Géorgienne à proximité de la Pointe Plate. Depuis toujours ses berges abondent de bleuets au délice des voyageurs.

18- La Pointe Plate (aujourd’hui Flat Point à Killarney) au bout de la Route 637 marque le renommé «passage des canots» entre l’île George et la terre ferme. Cet endroit sécuritaire de mouillage est connu de tous les canotiers du chenal du Nord entre l’île Manitoulin et les légendaires montagnes du Nord (aussi appelées les montagnes La Cloche).

19- Coronelli indique que l’île Manitoualin (Manitoulin) est le lieu d’assemblée des Amicouës, des Anichinabés, des Hurons-Wendats, des Mascoutens et des Pétuns, entre autres. En 1648, le père jésuite Joseph Poncet devient le premier résident blanc de l’île où il y établit une mission de courte durée pour desservir les insulaires de langue algonquienne.

20- La Pointe au Pin, au pays des Sauteurs (aujourd’hui Pointe aux Pins à côté de l’aéroport de Sault-Sainte-Marie, Ontario) sur la rive nord de la rivière Sainte-Marie, fait face au Michigan où se trouve sur la rive sud la «mission de Sainte Marie du Saut» fondée en 1668. En 1623, Étienne Brûlé aurait nommé l’endroit «Sault de Gaston».

21- L’Île Parisienne près de Sault-Sainte-Marie est le plus grand mystère ontarien. Pourquoi l’a-t-on nommé ainsi ? Personne ne semble connaître l’origine du nom de cette petite île adossée à la frontière aquatique séparant le Canada et les États-Unis.

22- À l’embouchure de la rivière Batchianon (maintenant Batchawana), Coronelli rapporte en 1688 que dans le lac Supérieur (aussi lac de Condé) on y trouve du cuivre rouge très pur. Puis, 332 ans plus t**d, la pointe Copper Mine (Mine de cuivre) et son ancien phare rouge et blanc (une ville fantôme) rappelle cette note historique.

23- L’Île Montréal qui garde la baie Agawa offre sur son flanc occidentale les plus beaux couchers de soleil en Amérique, vous diront les kayakistes de l’ère numérique. Coronelli le savait peut-être au dire les canotiers du 17ème siècle.

24- Moose Factory, dans la baie James, est un important poste de traite et la première colonie anglaise en Ontario. Après sa prise par les Français en juin 1686, il est rebaptisé Fort Saint-Louis. Le fort est situé sur une île à l’embouchure de la rivière Moose, en face de l’actuelle ville de Moosonee. Il n’y reste qu’un cimetière.

LE NORD-OUEST (de l’anse de Michipicoten vers l’Ouest)

25- En 1659-1660, Pierre-Esprit Radisson et Médard des Groseilliers (les fondateurs de la Compagnie de la Baie d’Hudson en 1670) explorent les environs de la rivière Michipicoten recherchant des fourrures de qualité. La «Vieille Dame» et ses «Grandes Falaises» (signification ojibwé de Michipicoten) près de l’actuelle ville de Wawa sont à la fois des points de repère aux navigateurs et des incontournables aux visiteurs.

26- «Teste de loutre» est une ancienne expression française signifiant tête de loutre. De nos jours, les loutres de mer que l’on peut observer à la rivière aux loutres le long du sentier des trappeurs dans le parc provincial Lac Supérieur soutiennent les indications de Coronelli.

27- «Massinaigan ou Écriture» mentionnées par Coronelli s’expliquent par le fait qu’en anishinaabe le mot pour qualifier un écrit est «massinaigan». Agawa Rock est reconnu pour ses peintures rupestres qui sont parmi les premières œuvres d’art de l’Ontario. On y trouve plusieurs sites de pictogrammes.

28- «Le Pik» (aussi le Pic) identifie près de l’actuelle ville de Marathon le territoire de la Première Nation des Ojibwés de la rivière Pic qui est une voie navigable névralgique entre le lac Supérieur et la baie James via le Long Lac qui traverse l’actuelle ville de Greenstone de l’Association française des municipalités de l’Ontario.

29- Parmi les «gens des terres» qui préfèrent chasser plutôt que cultiver, Coronelli souligne les Outoulibis au sud de la baie James. Selon Baqueville de la Potherie, un historien de la Nouvelle-France, ces peuples nomades troquent régulièrement avec les Francos d’Amérique (nos aïeux).

30- Fort La Tourette est établi en 1683 par Daniel Greysolon Duluth (un militaire) sur les rives de l’Alemenipigon (lac Nipigon) pour empêcher les Kilistinons et autres nations de l’Amérique septentrionale, dont leur pays est très-peu connu, de descendre à la baie d’Hudson pour y traiter avec les Anglais.

31- L’Anse noire (aujourd’hui Black Bay) à proximité de l’actuelle ville de Thunder Bay borde le parc provincial Sleeping Giant. Ses contours spectaculaires sont formés de roches basiques.

32- Le lac Buade (maintenant le lac des Mille Lacs) nommé par le père Louis Hennepin en 1680 se trouve au Minnesota, à moins de 150 km de Duluth, un important centre pour la traite des fourrures.

Fier d’être Franco-Ontarien.

Jean-Pierre Bernier

Aurora, Ontario

À voir sur BAnQ numérique : Partie occidentale du Canada ou de la Nouvelle France où sont les nations des Ilinois, de Tracy, les Iroquois, et plusieurs autres peuples, avec la Louisiane nouvellement découverte etc. /

15 MINUTES SOUS LES BALLES - Savez-vous que dans le cimetière de l’Hôpital-Général de Québec reposent les dépouilles de ...
07/01/2020

15 MINUTES SOUS LES BALLES - Savez-vous que dans le cimetière de l’Hôpital-Général de Québec reposent les dépouilles de plus de mille combattants canadiens, acadiens, français, amérindiens et britanniques, victimes des batailles de Montmorency (31 juillet 1759, victoire française), des plaines d’Abraham (13 septembre 1759, victoire anglaise) et de Sainte-Foy (28 avril 1760, victoire française), les trois affrontements entre la France et l’Angleterre qui ont décidé du sort de l’Amérique du Nord. Selon la pratique de l'époque, leurs corps furent déposés dans des fosses communes, sans identification.

Fait remarquable, les soeurs Augustines ont conservé une liste nominative des combattants inhumés dans la portion consacrée du cimetière. Ce lieu et ce document inestimable perpétuent la mémoire de ces guerriers valeureux de la guerre de Sept Ans (1756 - 1763) qui sont morts au combat ou des suites de blessures ou de maladies. Le nom, le lieu de naissance et parfois l’âge des 1 058 combattants ont été notés par les Augustines.

La valeur patrimoniale de ce lieu historique national du Canada est rehaussée du fait que l’on connaît l’identité et le profil socio-culturel de ces combattants, grâce au tout premier registre de la paroisse Notre-Dame-des-Anges, lui-même un manuscrit exceptionnel.

Les quelques images qui suivent portent uniquement sur la bataille des plaines d’Abraham aux fins de donner aux internautes en période de confinement un court aperçu du cimetière des Héros (autre désignation).

Sources : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbal, 1998; Énoncé d’intégrité commémorative, 2003.

Jean-Pierre Bernier

Aurora, Ontario

UN COMBATTANT RACONTE LA MITRAILLE DU 13 SEPTEMBRE 1759 - John Knox, officier britannique (né en Irelande), était présen...
07/01/2020

UN COMBATTANT RACONTE LA MITRAILLE DU 13 SEPTEMBRE 1759 - John Knox, officier britannique (né en Irelande), était présent avec ses hommes à la bataille des plaines d’Abraham. Sous l’étendard du 43e régiment (photo #1) il faisait face au régiment de Béarn (originaire du sud-ouest de la France, pas de Picardie comme indiqué par erreur dans mon billet précédent) (photo #2). Dans ses annales Knox écrit : « À 10h15, Wolfe leva sa canne, donnant l'ordre de tirer - la dernière commande militaire de sa vie. La mitraille britannique s’est déchargée simultanément sur un feu de peloton d'un mile (1,6 km) de large, avec la puissance de deux b***es par mousquet. Elle a semé confusion et terreur au sein des troupes françaises. Des sections entières de leurs rangs se sont effondrées lorsque la mitraille dévastatrice les a traversé » (traduction) (photo #3).

Knox rapporte aussi s’être presque emparé d’un drapeau milicien de soie blanche ayant trois fleurs de lys entourées de lauriers, le tout décoré en or. Comme on ne connaît pas de drapeaux propres aux milices canadiennes, il s’agissait probablement de la bannière royale du royaume de France (photo #4) qui était présente lors de la bataille des plaines d’Abraham. Sur le champ de bataille le 13 septembre 1759 les deux armées belligérantes étaient, en nombre, de force à peu près égale, c’est-à-dire environ 4400 hommes de chaque côté.

Le champs de bataille, choisi par Wolfe, était des plaines de blé suffisamment mûr pour la récolte et d’une beauté admirable. Le sol des zones cultivées était cependant inégal en raison des sillons de 30 centimètres de profondeur, tous les deux ou trois mètres d'intervalle (photo #5).

Sachez que John Knox a aussi participé à la bataille de Montmorency (le 31 juillet 1759) où il a failli se faire tuer par une b***e française, de même qu’à celle de Sainte-Foy (le 28 avril 1760). En outre, il était présent à la reddition de Montréal (photo #6). Ses annales (en anglais) sont hautement prisées pour avoir fourni aux spécialistes de l’histoire le compte rendu le plus complet de ces campagnes. Par exemple, il écrit au sujet des bombardements : « La basse ville est tellement en ruines qu'il est presque impossible de circuler dans les rues qui conduisent aux portes Saint-Jean, Saint-Louis et du Palais. [...] Elles portent les marques d'une destruction presque générale ». Dans l’imaginaire des gens le boulet de canon emprisonné dans les racines d’un orme à l’intersection des rues Saint-Louis et Corps-de-Garde dans le vieux Québec rappelle les bombardements (photo #7).

Selon André-Carl Vachon, auteur de plusieurs essais et articles sur l’histoire des Acadiens, il y aurait eu environ 150 Acadiens sur les plaines d’Abraham, représentant moins de 2 % des forces en présence (photo #8). Ils étaient soi-disant dans la milice du district de Québec et occupaient le flanc nord du front français (coteau Sainte-Geneviève). Sur le flanc sud (fleuve Saint-Laurent) se trouvaient les milices de Montréal et des Trois-Rivières.

À l’été 1759, à Québec, il y avait près de 11 000 miliciens canadiens (4800 du district de Québec, 1100 des Trois-Rivières, et 4200 de Montréal. Lors de la bataille des plaines d’Abraham beaucoup d’entre eux protégeaient la côte de Beauport. Les alliés amérindiens étaient estimés être 1800. Des Abénaquis, des Micmacs, des Malécites, des Outaouais, des Poutouétamis, des Renards et des Hurons-Wendats étaient présents durant le siège de Québec armés de fusils (photo #8).

Des statues en bronze de Wolfe et de Montcalm sculptées par Philippe Hébert en 1894 et situées au-dessus de l’entrée principale de l’hôtel du Parlement du Québec (photo #12) rendent hommage aux deux généraux mortellement blessés à la bataille des plaines d’Abraham. Ce nom du champ de bataille tire son origine du prénom d'Abraham Martin, dit l'Écossais, arrivé en Nouvelle-France vers 1620. Il était défricheur. La Relation de John Knox, publiée en 1769, mentionne le toponyme.

Information historique complémentaire concernant la reconnaissance des différentes forces militaires en présence sur un champ de bataille est donnée au lien suivant :

http://www.museevirtuel.ca/edu/ViewLoitDa.do;jsessionid=2D46319B289D7F6DABF284D63B9E9F01?method=preview&lang=FR&id=23918

Jean-Pierre Bernier
Aurora, Ontario

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