Les Cahiers de l'Étincelle

Les Cahiers de l'Étincelle Les Cahiers de l'Étincelle est une maison d'édition anarchiste vouée au changement de la société et au renversement du capitalisme.

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07/25/2018

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03/30/2018
JOURNAL DE BORD - 14 JANVIER 2018Par François Harvey.Cher journal. Nouvelle nuit de tempête de neige. J'ai le goût cette...
01/14/2018

JOURNAL DE BORD - 14 JANVIER 2018

Par François Harvey.

Cher journal. Nouvelle nuit de tempête de neige. J'ai le goût cette nuit d'examiner ce qu'est l'action, ce moteur qui me fait me lever en plein sommeil pour venir taper sur les touches de cet ordinateur. Tantôt, j'étais plongé dans le sommeil, dans l'inaction, et me voilà maintenant en train de travailler. L'action est d'abord un passage, une direction vers quelque chose à accomplir qu'elle nous révèle en cours de route car si elle s'accompagne d'un objectif, elle ne nous indique pas nécessairement les étapes que nous devrons franchir pour l'atteindre. L'action possède donc un côté mystérieux, un côté sombre qui s'éclaire au fur et à mesure que nous progressons vers sa finalité. L'action n'est pas intangible, elle se palpe, elle se découpe en séquences, elle bouge, elle se meut vers un accomplissement qu'elle réalisera ou pas selon les efforts fournis et les éléments extérieurs qui peuvent contribuer à son succès comme la contrecarrer. Il n'y a pas d'action vide, l'action est pleine de sens, elle signifie un projet petit ou grand, elle est porteuse d'une volonté d'aller de l'avant, elle a quelque chose à dire, à démontrer, à construire, un sens à signifier. C'est l'action qui mène la barque, sans elle nous n'irions nulle part, nous demeurerions figés sur place, attendant la mort. Donc, l'action c'est la vie. Elle nous habite de notre naissance jusqu'à notre fin, elle nous occupe une fois pour toute et nous occupe entièrement tout au long de notre existence.

À l'opposé de l'action gîte l'inaction. Celle-ci n'est pas naturelle. Elle est causée par quelque chose. Par exemple, elle peut être le résultat de la maladie, de la peur, voire de la panique. Elle donne l'ordre à qui elle frappe de tout arrêter, de retenir même son souffle, de crainte qu'un malheur survienne. L'inaction est la soeur de la lâcheté, aussi, qui commande elle aussi de tout laisser tomber, de ne rien faire, de se cacher quelque part en attendant que ''ça'' passe. L'inaction est souvent fille de l'ignorance, laquelle évolue dans le brouillard, sans savoir où elle va. L'inaction jeûne, elle n'a pas l'énergie de se mouvoir, elle est généralement le fait d'une paralysie de la volonté de faire quelque chose, de progresser vers l'avant. L'inaction n'a pas d'autre but que de rester là à ne rien faire. Chez l'humain, elle est souvent le fait de la paresse, le résultat aussi de la défaite. Elle n'est en tout cas et de toute évidence pas souhaitable car elle n'apporte jamais rien de bon, elle n'est synonyme d'aucun progrès, au contraire sa seule action consiste à se biodégrader pour finir en terreau d'où sortira peut-être un jour un projet, une plante, quelque chose de positif.

Donc, entre les deux, je choisis nettement l'action. Je sais qu'il y a des risques à agir, j'en ai déjà subi personnellement des effets plutôt pénibles, mais devant l'ensemble de la situation qui prévaut dans notre société il me semble que l'action est toute indiquée. L'action révolutionnaire, s'entend. C'est la seule voie qu'il nous reste pour réaliser des vies harmonieuses et fécondes. Trop d'actions néfastes dégradent notre monde pour que nous demeurions insensibles, sans bouger, paralysés. Tout nous indique qu'il faut faire quelque chose pour reprendre en mains nos destinées et celle de cette petite planète bleue qui fut déjà un paradis et peut le redevenir. Tout nous pousse à l'action; nous ferons peut-être des erreurs, mais nous aurons tout au moins tenté quelque chose. Dans les circonstances actuelles, rester sans rien faire est éminemment condamnable, et c'est se faire complice de celles et de ceux qui profitent de notre inaction pour nous exploiter sans vergogne. Non, il n'y a pas d'échappatoire, il faut agir, et vite.

DE TOUTES NOS FORCESRoman par François Harvey. Chapitre 7. Extrait.      Thermo était le capitaine, j’étais son lieutena...
02/04/2017

DE TOUTES NOS FORCES
Roman par François Harvey. Chapitre 7. Extrait.

Thermo était le capitaine, j’étais son lieutenant. Il n’hésitait pas à me confier les tâches les plus lourdes, les objectifs les plus difficiles à atteindre, il savait pouvoir compter sur moi. C’est ainsi qu’il me commanda de monter un dossier complet sur le site Alpha, le cœur de la Bête. Dans le passé, j’avais déjà effectué avec Emma un travail de recherche très approfondi sur Alpha, son réseau, ses tentacules, ses méthodes. J’avais déjà pas mal de travail de fait. À l’époque, nous nous étions glissés par les bois jusqu’aux abords des installations d’Alpha, nous avions effectué une reconnaissance photographique complète des lieux. Nous avions campé toute une nuit à l’aéroport de Saint-Irénée, destiné aux besoins des crapules d’Alpha, et y avions noté que des Learjets y atterrissaient ou en décollaient à toutes les demie-heures. On déchargeait des caisses de matériel, on y embarquait des dignitaires des pays étrangers, le tout en l’absence totale de toutes formalités de douanes ou d’immigration.

Thermo voulait que je rafraîchisse nos connaissances sur ce site. J’ai déjà été parachutiste, j'ai fait partie de la Légion étrangère de l'armée allemande quand j'avais dix-neuf ans, je suis habitué à porter de lourdes charges. Je décidai d’y aller seul. Saint-Germain s’occuperait de surveiller la maison.

Je roulai trois-cent-quatre-vingt kilomètres vers l’est. J’avais apporté mon sac de couchage et une paire de raquettes. Je dissimulai ma voiture sous des branchages, les recouvrit de neige, dans un petit chemin de traverse dont la neige témoignait qu’il n’était pas emprunté. Je mis mon sac-à-dos, pris une machette, et, m’aidant d’une boussole, je m’enfonçai dans les bois. Je marchais depuis deux heures quand je fus stoppé par une clôture Frost surmontée de barbelés. Je sortis une paire de cisailles, me dégageai un passage et repris ma progression. Au loin, je voyais fumer les feux de foyers que l’on entretenaient au château des ploutocrates. Je pris quelques clichés. Maintenant, j’étais à découvert. J’étais revêtu de blanc de pied en cap, mon visage recouvert d’une épaisse couche de maquillage blanc. Je me confondais dans le paysage.

Le terrain, maintenant, était à découvert, jusqu’à un jardin de style français qui entourait les bâtiments de la famille Desmartaux et ceux de ses valets et gardes du corps. J’entrepris de faire le tour du bâtiment, mon zoom étiré au maximum, et de photographier et filmer tout ce qui pouvait être utile. Je prenais de grands panoramiques de 180 degrés. Je ne pouvais pas vraiment m’approcher d’avantage. D’ailleurs, bientôt, je perçus des aboyements : j'avais été repéré, on avait lâché les chiens. Je retournai aussi vite que je pus vers l’ouverture que j’avais pratiqué dans la clôture, mais les chiens couraient plus vite que moi. Je comptai six dobermen. Des sales bêtes. Il allait falloir que je me défende, c’était évident.

J’enfilai mon masque à gaz et sortis une grosse cannette de gaz de Cayenne. Le chef de la meute n’était plus qu’à une vingtaine de pieds de moi quand je lançai un premier jet de Cayenne en sa direction. Il roula dans la neige, le souffle coupé. Les autres chiens hésitaient. Pas moi. Je balançai une gr***de fumigène en leur direction et m’avançai vers eux, caché par l’écran de fumée. J’aspergeai tous les environs de gaz, vidai la bonbonne au grand complet. Maintenant, l’air était irrespirable dans un rayon de cinq cents pieds. Les bêtes geignaient, se roulaient dans la neige, elles cherchaient de l’air mais de l’air il n’y en avait plus du tout, que du gaz. Je dégoupillai une seconde bonbonne et la vidai en leur direction, que ces salauds de dobbermen aient leur compte. Puis je traversai la clôture.

Les aboiements des chiens avaient alerté les gardiens de la propriété qui s’en venaient en ma direction comme je pouvais le voir avec mes jumelles. Je décidai de les attendre; j’étais paré pour eux-aussi. C’était des mercenaires, des bandits, pour la plupart, à la solde de plus bandits qu’eux, ils ne méritaient aucune considération, aucune pitié. Je balançai deux autres fumigènes. De mon sac, je tirai une grande cannette de Raid contre les frelons. J’attendis, ils venaient dans ma direction, ils criaient, ils étaient armés de mitraillettes, ça ne m’impressionnait pas beaucoup, ils allaient voir ce qu’ils ne verraient plus.

Ils suivaient mes traces dans la neige, repérèrent le trou que j’avais pratiqué dans la clôture, traversèrent de mon côté. Je m’étais dissimulé derrière un gros bouleaux aussi blanc que moi. Ils étaient cinq. Le plus gros se dirigeaient tout droit vers ma cache. J’allumai mon Zippo, visai la tête chauve de ce type-là, appuyai sur le bouton-pressoir de la bonbonne ce qui en fit jaillir un long jet que j’enflammai avec mon Zippo. Je visais la tête. Il reçut les flammes en pleine face. Il hurla de douleur. Ses copains vinrent à son secours. Je continuai à les asperger de mon lance-flammes. Ils ne savaient plus du tout quoi faire, leurs vêtements prirent feu, leurs munitions aussi, ça pétaradait dans tous les coins, ils passaient décidément un très sale quart d’heure. Je les abandonnai là à se rouler dans la neige, repris la route vers ma voiture et repris lentement la route vers le sud puis vers l’ouest.

Mission accomplie.

01/31/2017

''DE TOUTES NOS FORCES'', ROMAN PAR FRANÇOIS HARVEY, EXTRAIT;
PARUTION LE 14 FÉVRIER. RÉSERVEZ VOS EXEMPLAIRES.

THERMO AU RAPPORT (2ième partie)Bonjour à toutes et à tous,       J.A. et moi avons quitté sa maison, située sur les riv...
01/12/2017

THERMO AU RAPPORT (2ième partie)

Bonjour à toutes et à tous,

J.A. et moi avons quitté sa maison, située sur les rives du Lac Simon, en Outaouais, à 20hr10 hier soir. Nous avons pris le Chemin du Tour du Lac et patrouillé dans les collines environnantes. Tout était très calme. Nous nous sommes rendus à Chénéville, à huit kilomètres de la maison de J.A., où j'ai fait le plein de ma voiture avec du Super. Je nourris toujours ma voiture avec de la gazoline de la plus haute qualité; ça augmente les performances du moteur, ça le nettoie, ça prolonge sa vie et ça diminue les rejets polluants. J'ai aussi acheté différents gadgets: une alarme, une boussole que je vais donner à mon fils Sébastien, une chaufferette personnelle, ce genre de choses. À la sortie de Chénéville, nous avons embarqué un homme qui faisait du stop. Il se rendait à Saint-André-Avelin, à une dizaine de kilomètres de Chénéville. Nous l'avons reconduit chez lui.

Il devint évident que nous ne rencontrions aucun ennemi. Nous ne fûmes jamais suivis ni de près, ni de loin. Le territoire, selon toute ressemblance, est déjà sanctuarisé. Dans le doute, je reviendrai. Nous sommes donc rentrés à la maison. Nous avons aussi suspendue l'opération R.D.E. et rangé nos outils.

Je me suis couché à 21hr pour me réveiller à minuit et demi: il est vrai que j'avais dormi pendant trois heures en après-midi. Je me suis donc levé, j'ai absorbé une boîte de boisson énergisante au café moka et avalé mes médicaments, puis j'ai branché mes deux appareils et me suis mis au travail. Ici plane le silence le plus complet, la nuit est éclairée par la pleine Lune.

J'attends encore quelques heures, le temps de m'avancer dans mon bouquin, puis je reprendrai la route direction Saint-Ours via Deux-Montagnes. Je dois déposer chez Clara M. différentes pièces d'équipement, un briquet Zippo, une lampe de poche de 500 lumens, des biscuits, une douzaine d'oeufs qui m'ont été donnés dans les Bois-Francs et d'autres objets qu'il n'est pas utile de répertoriés ici. Je passerai quelques heures avec elle, prendrai la 640 puis la 40 vers Saint-Ignace-de-Loyola où je prendrai le traversier pour Sorel. 14 kilomètres plus loin j'arriverai chez moi, à Saint-Ours.
(Suivra)

01/06/2017

La suppression de Les Cahiers de l'Étincelle est programmée dans 10 jours. Annuler la suppression.

01/06/2017

«L'Interview avec Dieu, Manifeste pour le troisième millénaire», François Harvey, Tryptique, Montréal, 1997, 129 pages.

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