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11/29/2024
Chantal Rouleau, députée de Pointe-aux-Trembles à l'Assemblée nationale utilise les demandeurs d’asile comme bouc émissaire à la crise alimentaire (😳) alors que le véritable problème est le sous-financement chronique de la mission des organismes communautaires.
L'ARTICLE ⤵
Insécurité alimentaire à Montréal: «Il y a des mères qui mettent des cadenas sur les réfrigérateurs»
La situation est critique dans les banques alimentaires de Montréal où on estime avoir besoin de près du double des ressources accordées par Québec pour répondre à la demande des familles dans le besoin.
Ces organismes, qui ont fait part de leurs préoccupations dans un point de presse tenu jeudi matin, reçoivent actuellement 190 millions de dollars par année. Or, selon eux, il faudrait 162 millions de dollars supplémentaires pour faire face à l’insécurité alimentaire croissante dans la métropole.
Environ 15% de la population montréalaise vit une situation d’insécurité alimentaire, selon des données rapportées par le Regroupement intersectoriel des organismes communautaires de Montréal. Au Québec, cette proportion s’établit à 11%.
Marie-Andrée Painchaud-Mathieu, porte-parole du Regroupement, soutient que des parents prennent des mesures désespérées afin d’être en mesure de nourrir leur famille.
«Il y a des mères qui mettent des cadenas sur les réfrigérateurs pour se rendre jusqu’à la fin de la semaine. On veut éviter que les ados aillent fouiller dans le frigidaire quand ils ont faim. Donc, tout est calculé. Chaque aliment est calculé pour l’ensemble de la semaine», illustre-t-elle.
«Pendant la pandémie, on a un premier ministre aussi qui a dit à la télévision que personne n’allait avoir faim, qu’on pouvait compter sur lui», ajoute-t-elle.
Hausse des demandeurs d’asile
Si le gouvernement du Québec a adopté de nombreuses mesures pour améliorer les conditions de travail des organismes communautaires, la hausse des seuils d’immigration dans les dernières années a mis une pression considérable sur le réseau, avance la ministre responsable de la Solidarité sociale et de l’Action communautaire, Chantal Rouleau.
«Ils arrivent, on veut les aider, mais la proportion est tellement importante», dit-elle, en soutenant que les demandeurs d’asile représentent environ 80 % de la clientèle desservie par certaines banques alimentaires.
«Ça met une pression énorme sur nos organismes et sur les besoins auxquels on doit répondre. Il faut voir comment on peut concilier tout ça, parce qu’il ne faut pas non plus que les Québécois qui ont besoin de notre aide ne puissent plus y accéder parce que la pression est trop forte», poursuit-elle.
[lien en commentaire]
Lionel Carmant, député de Taillon à l'Assemblée nationale